BOOKHOUSE GIRL #19 / Maud Pollien, Le Rameau d'Or, Le Spoutnik
- lefeusacreeditions
- 7 janv. 2014
- 3 min de lecture

J'ai rencontré Maud en octobre dernier au Rameau d'Or à Genève où elle travaille en tant que libraire et où était organisé une rencontre / lecture de F.J. Ossang dans le cadre du LUFF.
Mais Maud n'est pas que cela, elle est aussi (et surtout ?) l'une des deux programmatrices (avec Aurélie Doutre) du cinéma associatif Le Spoutnik (qui restera pour moi à jamais le lieu où je me suis pris en plein dans les dents le “Sombre” de Philippe Grandrieux l'année de sa sortie).
Bref, quelqu'un qui partage — exactement comme nous — sa vie de manière quasi égale entre son amour pour la littérature et sa passion cinéphilique. Bref, la personne idéale à soumettre à notre petit questionnaire. Surtout dans le cadre de notre mois des Bookhouse Girls !
| On trouve quoi comme nouvelle acquisition dans ta bibliothèque ?
“Booktrek” de Clive Phillpot, le directeur de la bibliothèque du MoMA dès 1977, qui a contribué à donner une place majeure aux livres d'artistes dans l'art moderne et contemporain.
“Koji Wakamatsu - Cinéaste de la révolte”, avec des textes de Wakamatsu, Nagisa Oshima, Go Hirasawa et Jean-Baptiste Thoret.
“A period of juvenile prosperity” de Mike Brodie. Des photos sublimes en Polaroïd grand format réalisées par Brodie durant les 3 ans passés avec une communauté de hobos sur les routes et les wagons de fret. J'aime tellement ce livre !
| Quel livre marquant as-tu découvert à adolescence et que tu possèdes toujours ?
“Pacino / De Niro - regards croisés” de Christian Viviani et Michel Cieutat. J'ai eu une longue phase “Al Pacino” dès 16 ans et ce livre était un peu ma bible. Toute la partie sur le jeu d'acteur m'a fascinée et m'a fait dévorer Stanislavski, Lee Strasberg, les pièces de Tchekhov, Mamet, Brecht, Shakespeare, du Off-Broadway etc.
| Sans égard pour sa qualité, lequel de tes livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ?
“Edie” de Jean Stein. Mon père me l'a fait découvrir alors que je commençais à m'intéresser à Warhol, au Velvet et à la Silver Factory. J'y reviens souvent et le garde précieusement.
| Tu prêterais lequel de tes livres à quelqu'un que tu voudrais séduire ?
“Roman avec cocaïne” de M. Aguéev ou “Just Kids” de Patti Smith, ça dépend de la personne.
| Que trouve t-on comme livres “honteux” dans tes rayonnages ?
A part mon livre sur les poneys…
| Quels livres as-tu hérité de tes proches ?
J'ai dévalisé la bibliothèque des parents, donc la liste serait trop longue, mais figurent notamment les livres ayant trait à New York (New York 1960 / New York 1940-1965 / William Klein - New York 1954-55), au cinéma (“Jeune, dure et pur”, sur le cinéma expérimental en France), “Andy Warhol Hyperstar” de Stephen Koch, “All tomorrow’s parties” (photos de la Factory par Billy Name)), à la musique (“Linda McCartney - Sixties”, "Goodbye Baby & Amen" de David Bailey et Peter Evans…)
| Le livre que tu as le plus lu et relu ?
Je ne relis pas les livres, mais je replonge dans certains de temps en temps.
| Le livre qui suscite en toi des envies d'autodafé ?
“La Terre vue du ciel” et tous les Table Books sur l'environnement qui sont autant de paradoxes anti-écologiques en puissance.
| On te propose de vivre éternellement dans un roman de ton choix, tu optes pour lequel ?
“Oblomov”, histoire de me poser, mais je n'aime pas l'éternité.
| Quel est l’incunable que tu rêves de posséder, ton Saint Graal bibliophilique ?
Andy Warhol’s Index (1967), un livre pop-up de toute beauté.
| Au bout d'une vie de lecture, et s'il n'en restait qu'un ?
“L'Idiot”
LE SPOUTNIK | LE RAMEAU D'OR








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