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BOOKHOUSE BOY #36 / Maxime Lachaud, auteur

Maxime Lachaud & Harry Crews (2011)
Maxime Lachaud & Harry Crews (2011)

J'ai rencontré Maxime il y a deux ans lorsque nous l'avions invité avec le festival Hallucinations Collectives à participer à une table ronde sur le thème du ‘white trash’. Il était alors — entre autres — l'auteur d'un essai sur Harry Crews (paru chez K-Inite en 2007) et nous avait entretenu de pas mal de souvenirs de sa rencontre avec 'le maître du grotesque’. Il préparait alors un livre qui vient de sortir il y a tout juste quelques jours chez Rouge Profond :  Redneck movies, ruralité et dégénérescence dans le cinéma américain.

On savait que ce serait une certaine somme (le corpus de films vus pour écrire ce livre est juste hallucinant) mais on ne s'attendait pas à un pavé de 400 pages ! L'occasion de questionner un peu Maxime sur ses lectures passées, présentes et futures.

 

| On trouve quoi comme nouvelles acquisitions dans ta bibliothèque ?

Cela change chaque semaine. Au moment où j'écris ces mots, il y a dans ma pile de nouvelles acquisitions, de livres à lire ou que je viens de terminer ces dernières semaines : “The End of Vandalism” de Tom Drury, “Dernier Jour sur Terre” et “Goat Mountain” de David Vann, “White Trash” de John King, “Capitaine Fuck” de Philippe Tagli, “Esoterra” édité par Chad Hensley, “Vintage America” de Patricia de Gorostarzu, “Une saison de coton” de James Agee, “Intrabasses” de Jeff Noon, “Nos disparus” de Tim Gautreaux ou encore “Monstres : une histoire générale de la tératologie des origines à nos jours” d'Olivier Roux. Il y a aussi deux gros livres sur R.W. Fassbinder et Michael Powell dans la pile.

 

| Quel livre marquant as-tu découvert à l’ adolescence et que tu possèdes toujours ?

Je garde quasiment tout. Je suis tellement archiviste que cela en frise la folie. En fait, je pense que je place l'archive au dessus de tout. Donc tout est là, sauf les livres que j'échangeais à l'adolescence au magasin La Chouette de Carcassonne pour en obtenir d'autres parce que je n'avais pas un sou en poche, essentiellement les collections Epouvante, Angoisse, Gore ou Terreur.

 

| Sans égard pour sa qualité, lequel de tes livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ?

Texas Trip” de Joe R. Lansdale. Ce livre, découvert à seize ans, m'a ouvert les portes de tout un univers qui me fascine toujours.


| Tu prêterais lequel de tes livres à quelqu'un que tu voudrais séduire ?

Paysage de fantaisie” de Tony Duvert ou du William Goyen.


| Que trouve t-on comme livres “honteux” dans tes rayonnages ?

Ce sont plus des bizarreries, des récits médiocres que des livres “honteux”. Pour en citer un : “Ça marche” de Ray Kainen.

 

| Quels livres as-tu hérité de tes proches ?

Des collections d'ouvrages sur la guerre de mes grands parents.

 

| Le livre que tu as le plus lu et relu ?

The Collected Stories” de Flannery O'Connor.

 

| Le livre qui suscite en toi des envies d'autodafé ?

Aucun. On brûle pas les livres. Au pire, on s'en débarrasse.


| On te propose de vivre éternellement dans un roman de ton choix, tu optes pour lequel ?

Ce serait peut-être un mélange entre “Make Love ! The Bruce Campbell Way” de Bruce Campbell, “Le Lézard lubrique de Melancholy Cove” de Christopher Moore et du Dennis Cooper.

 

| Quel est l’incunable que tu rêves de posséder, ton Saint Graal bibliophilique ?

Rien de faramineux. C'est juste un livre que j'ai perdu : “Dagon” de Fred Chappell. Je m'aperçois que cela me manque de ne plus l'avoir à mes côtés. Sinon, je n'ai pas assez de livres de photographies et cela me fait du bien de les parcourir. Je citerais en vrac quelques photographes que j'apprécie (tous travaillent en noir et blanc) et des monographies qui leur ont été consacrées : “The Family Album of Lucybelle Crater” de Ralph Eugene Meatyard, “Salt and Truth” de Shelby Lee Adams, “Perfection in Form” de Robert Mapplethorpe, “Grapevine” de Susan Lipper, “Photographs 1969-2009” de Roger Ballen, “Radical Eye” de Miron Zownir, “Male of the Species” d'Arthur Tress et je pourrais en citer des dizaines et des dizaines.

 

| Au bout d'une vie de lecture, et s'il n'en restait qu'un ?

Classic Crews” parce que c'est comme les bons shampooings, on a trois livres de Harry Crews en un seul volume.

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